Mes chers lecteurs, pour la huitième fois j’ai l’opportunité de vous souhaiter du haut de cette tribune une très bonne et heureuse année, à vous et à tous ceux qui vous sont chers.
2017 n’aura pas été une grande année pour ce blog. C’est d’abord de ma faute : je n’ai pas réussi à maintenir un rythme de publication suffisamment soutenu, et contrairement à d’autres années je me suis dispersé sur des sujets secondaires, sans chercher à adhérer à un thème qui serve de colonne vertébrale à la réflexion. Je peux invoquer pour ma défense des contraintes professionnelles et personnelles qui ont été particulièrement lourdes cette année. Mais aussi une certaine fatigue, un certain découragement. 2017 a vu l’effondrement des partis politiques et leur remplacement par les « mouvements » issus de ce que j’ai appelé « l’égo-politique ». Pour moi, cette transformation qui remplace des institutions fondées sur la confrontation d’idées et l’élaboration politique par des rassemblements bâtis sur une logique sectaire d’adhésion à un « gourou » est très lourde de dangers. Elle s’accompagne d’ailleurs d’une désacralisation de la politique et de ses institutions qui ne peut à terme que se traduire par une désacralisation de la res publica. Or, ce sera un triste jour celui où l’on ne verra plus de différence entre le Conseil des Ministres et un conseil d’administration, entre l’Assemblée nationale et une AG universitaire. L’homme est un animal de symboles : comment le citoyen pourrait penser que le gouvernement de l’Etat est une affaire sérieuse et tragique si ceux-là mêmes qui en ont la charge ne le croient pas ?
Pourtant, malgré ces défaillances, la fréquentation de ce blog se maintient à des niveaux tout à fait honorables : quelque 250 visiteurs par jour, qui regardent deux pages en moyenne, avec des pics lors de la publication d’un papier qui vont de 500 à 1000 visites par jour. Je tiens à remercier ces lecteurs de leur fidèle attention, et je voudrais les encourager à commenter les articles. J’ai l’impression que certains commentateurs ont réduit leur participation au débat, et cela est pour moi un motif d’inquiétude. Mais peut-être que mon découragement face à l’évolution du pays est partagée ?
L’année qui vient sera une année de recomposition. Après le Big Bang de 2017, 2018 sera pour beaucoup l’heure de faire le bilan et préparer la suite. Il faudra chercher à mieux comprendre les phénomènes qui ont abouti à porter Macron à la présidence et Mélenchon à la tête de l’opposition, alors que le FN, qui semblait y échapper, est rattrapé par la crise qui frappe tous les partis politiques. Un travail peu engageant, mais absolument nécessaire si l’on veut voir plus clair.
Avec encore une fois tous mes vœux pour cette année qui commence. Vive la République... et vive la France. Ce n'est pas réservé aux présidents!
Descartes
Commenter cet article