Quand j’étais adolescent je rêvais, comme beaucoup de jeunes communistes de ma génération je suppose, au « grand soir ». Ce jour – ou plutôt soir - béni où le prolétariat prendrait la rue et nous le pouvoir pour le conduire vers des lendemains qui chantent. Et nous riions à l’époque – prudemment et sous cape, parce qu’au PCF certaines choses ne se faisaient pas – de tous ces anciens glorieux qui nous parlaient du besoin de « larges rassemblements ». Pourquoi du rassemblement ? Avec qui ? Pourquoi compromettre notre pureté révolutionnaire en allant frayer avec des vulgaires suppôts de la bourgeoisie ? Pourquoi partager demain le pouvoir du peuple avec eux ? Non, nous voulions le pouvoir et nous le voulions tous seuls, sans alliés, sans compromis, sans rien qui puisse freiner la mise en œuvre de nos idées qui, bien entendu, étaient les bonnes. Et combien enviions nous ceux qui étaient partis ailleurs, chez les « vrais révolutionnaires » de la LCR ou de LO, pour trouver cette pureté absolue que seule une secte peut offrir… eux pouvaient parler de « révolution prolétarienne » et du « peuple sur les barricades », et nous accuser de « collaboration de classe » pendant que nous allions avec nos tracts expliquer le programme commun.
Maintenant que je balance – dangereusement, je dois l’admettre – entre deux âges, je regarde avec tendresse cette époque. Mon dieu, que nous étions bêtes ! Mon dieu, combien les « vieux » avaient raison de se méfier de nos emportements, d’essayer d’inculquer dans nos têtes d’aventuriers quelques rudiments de la vraie politique. Combien ils avaient raison de refuser la démagogie « jeuniste » qui nous submerge depuis, affirmant patiemment mais fermement la supériorité de l’adulte sur l’adolescent, du savoir et de l’expérience sur l’action aveugle, de la raison sur la passion. Et combien avaient-ils raison de chercher toujours et partout le rassemblement, le rassemblement, le rassemblement…
Notre rêve de jeunesse reposait en fait sur une fiction : nous croyions dur comme fer à l’idée d’un « peuple » homogène, dont les intérêts, les goûts, les aspirations étaient uniformes. Pour le dire autrement, un prolétaire bien fait ne pouvait vouloir qu’une chose. S’il en voulait une autre, c’est forcément qu’il était aliéné. Nous pouvions donc rêver d’un gouvernement « du peuple » qui ne ferait que satisfaire ses intérêts, ces goûts, ces aspirations au moyen d’une politique unique. Mais dans la réalité, les choses sont beaucoup plus compliquées. Le « peuple », même réduit à la classe ouvrière, est constitué d’hommes et de femmes, de jeunes et de vieux, de sanguins et de calmes, d’aventuriers et de craintifs, de cérébraux et de manuels. Prétendre qu’il existe une politique qui peut satisfaire parfaitement tout le monde, c’est imaginer qu’on peut se contenter d’un modèle unique de chaussures – et pourquoi pas, d’une taille unique. Mais l’expérience a montré que cela ne marche pas : même en dehors de toute division de classe, nous restons des individus différents, avec des goûts, des aspirations et des craintes différentes. Et le but d’une politique progressiste est de trouver le meilleur équilibre entre la satisfaction de ces demandes contradictoires, et non d’aligner les demandes sur un modèle unique. Pour le dire autrement, la politique – même dans le monde idéal d’une société sans classes – est donc toujours la construction d’un compromis. Un compromis qui, par essence, ne peut contenter tout le monde et a au contraire toutes les chances de mécontenter au moins un peu tout le monde. Mais il représente le point qui maximise le bonheur global, même s’il ne maximise pas le bonheur individuel de chacun.
La contradiction entre la diversité des gens et l’unicité de la politique rend le compromis inévitable. D’autant que le gouvernement des Etats ne peut se faire que par le consentement des gouvernés. Cette idée peut paraître saugrenue à tous ceux qui savent que la démocratie au sens moderne du terme est finalement une invention récente, et que pendant des siècles le gouvernement a été oligarchique. Cependant, on aurait tort de croire que le pouvoir, qu’il fut celui des empereurs romains, des seigneurs féodaux ou des rois de droit divin était absolu, que les gouvernants pouvaient s’abstraire de l’opinion des gouvernés. Ceux qui l’ont cru ont eu affaire à des révoltes franches ou larvées, et même lorsqu’ils ont réussi à les mater ils ont vite compris les difficultés qu’il y a à s’asseoir sur un trône qu’on s’est fait avec des baïonnettes, pour reprendre la formule de Talleyrand. Les gens travaillent, produisent, payent leurs impôts et dénoncent les criminels beaucoup mieux lorsqu’ils sont satisfaits de leur gouvernement que dans le cas contraire. La force brute trouve rapidement ses limites lorsqu’il s’agit d’imposer à une population des normes alors que la grande majorité ne les approuve pas et ne reconnaît pas à celui qui les promulgue la légitimité pour le faire : réprimer à grande échelle, c’est coûteux, c’est inefficace. La meilleure manière de faire que les lois soient obéies est de faire des lois auxquelles les gens ont envie d’obéir, ou au moins qu’ils admettent comme nécessaires. Et cela fait qu’une dialectique se crée entre le gouvernant et le gouverné qui, même en l’absence des procédures formelles de la démocratie, limitent le pouvoir du gouvernant et donnent au gouverné – même le serf, même l’esclave – un poids sur les décisions. Et dès lors que le gouvernant doit tenir compte non seulement de ses intérêts, mais de ceux des gouvernés dans toute leur diversité, le compromis est inévitable. Toute institution, tout gouvernement est, dans une société hétérogène, le résultat d’un compromis. Et la politique est précisément la recherche de ce compromis-là. Ou pour reprendre la fabuleuse définition de Richelieu : « la politique, c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire ».
A cette vision de la politique ou ce sont les masses qui font l’histoire, s’oppose la vision aristocratique des « groupuscules ». Pour eux, le « peuple » n’est pas une entité vivante, mais une masse de manœuvre. Le « peuple » ne sait pas ce qui est bon pour lui, et a besoin qu’une minorité éclairée lui montre la voie. On l’enverra donc se battre sur les barricades, mais on se gardera bien de le consulter puisque son avant-garde éclairée sait d’avance quelle est la politique qui le conduira vers le bonheur. Cette approche nie d’une part l’incroyable hétérogénéité du « peuple » et sa qualité d’acteur de l’Histoire. Mais surtout, elle nie la réalité des rapports politiques, à savoir, que tout gouvernement repose in fine sur le consentement des gouvernés, et que ce consentement nécessite une forme de compromis. Les « groupuscules » croient naïvement qu’une fois « le pouvoir » - dont les formes restent toujours floues – conquis, on peut gouverner par décret sans tenir compte des gens. C’est le « élisez moi président et je fais la révolution » de Mélenchon.
Beaucoup de gens pensent que la démocratie, c’est la faculté d’élire ceux qui nous gouvernent ou qui votent les lois. Mais la démocratie, c’est beaucoup plus que ça. En démocratie, le 51% ne peut imposer n’importe quoi au 49%. Non seulement parce qu’il y a un ordonnancement juridique qui protège certains droits intangibles, mais surtout parce qu’après avoir fait voter une loi, il faut la faire appliquer, et qu’il est impossible d’appliquer une norme que 49% de la population n’accepte pas. Si le système fonctionne, si le 49% accepte de se soumettre au vote des 51%, c’est parce que le 51% évite d’utiliser sa position pour imposer aux 49% des choses qui lui seraient totalement inacceptables. Comme le roi du « Petit prince » de Saint-Exupéry, le 51% est sûr d’être obéi s’il ordonne au soleil de se lever tous les jours à l’Est, et tout aussi sûr d’être désobéi s’il ordonne à ses généraux de se transformer en oiseau de mer. On a vu des gouvernements fraîchement élus, disposant pourtant d’un mandat démocratique clair et d’une confortable majorité dans les deux chambres du Parlement, échouer à faire passer des réformes pourtant promises lors de leur élection. Pensez à la loi Savary en 1983, à la réforme Devaquet en 1988 où à la réforme des régimes spéciaux de retraite en 1995. On peut parler du président de la République comme d’un « monarque républicain », mais les monarques français se souviennent très bien de ce qui est arrivé à Louis XVI et, comme le disait l’historien britannique Gardiner en parlant de l’exécution de Charles I, « ce qui a été fait une fois peut être refait ».
C’est la religion du rassemblement qui a vacciné les communistes occidentaux en général et le PCF en particulier contre la tentation totalitaire. Contrairement aux groupuscules gauchistes qui rêvaient et rêvent toujours d’une révolution qu’ils seraient les seuls à diriger, le PCF a très tôt accepté l’idée qu’il n’accéderait jamais – ou du moins pas dans un avenir concevable – au pouvoir tout seul. Que pour pouvoir non seulement accéder au pouvoir mais gouverner, il lui fallait « rassembler » des forces et des gens qui ne partageaient pas intégralement l’idéologie communiste, mais avec lesquels des compromis étaient possibles. De « la main tendue aux chrétiens » aux « compagnons de route » et la participation loyale au CNR et au gouvernement de la Libération, le PCF s’est toujours placé dans une logique de dialogue avec d’autres forces, de compromis et de concessions mutuelles. Une logique que le PCF partageait par ailleurs… avec la droite gaulliste, elle aussi pragmatique et consciente de la difficulté de gouverner contre les gens !
La « gauche radicale » non-communiste, qui déteste le compromis, a une vision absolutiste, quasi dictatoriale du pouvoir. Et parce que l’influence des soixante-huitards a été puissante au Parti Socialiste, c’est aussi vrai pour les socialistes que pour les gauchistes. La formule d'André Laigniel en 1981 résume bien cette idée de toute-puissance : « vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires ». L’illusion de 1981 était en grande partie celle d’un gouvernement qui représenterait le « peuple » et qui n’aurait de concessions à faire à personne. Très rapidement, il s’est avéré que le « peuple » n’était pas si unanime à soutenir l’ensemble des mesures du gouvernement, et que faute de chercher le compromis on allait à des clash comme celui de la loi Savary. Il a fallu mettre de l’eau dans son vin. Mais la gauche n’a pas tiré les leçons de cet épisode, et aujourd’hui elle se fait le grand défenseur des processus de démocratie directe, qui présentent justement la particularité d’empêcher tout compromis. Car – et c’est là le point important – le propre des assemblées parlementaires n’est pas tant le vote que l’amendement. Le Parlement, c’est une grande machine à discussion et à compromis. Ne vous êtes vous jamais demandé à quoi servait une opposition parlementaire ? Et bien, parce que contrairement à ce qu’on croit le travail en commission permet à l’opposition, même minoritaire, de faire valoir des amendements. Bien sur, cela n’apparaît pas – ou peu – devant le public, parce qu’il y a des apparences à garder. Mais la majorité ne peut se permettre le luxe de dire « non » à tout ce que proposent les minorités. Les textes issus du Parlement sont souvent le résultat d’un compromis. Ce n’est pas par hasard si l’antiparlementarisme est fort chez ceux qui soutiennent cette vision de la politique où la majorité impose sa volonté à la minorité sans concession ni négociation…
Aujourd’hui, Mélenchon est l’héritier de cette conception lorsqu’il suggère qu’il pourrait faire sa « révolution citoyenne » pour peu qu’il arrive au deuxième tour de l’élection présidentielle. Imaginons – politique fiction – que Mélenchon fasse 30% au premier tour, et que grâce au « front républicain » il s’impose confortablement au deuxième tour contre Marine Le Pen. Il aura beau avoir été élu, il n’aura que 30% derrière son programme. Et encore, il est parfaitement possible de voter pour un candidat parce qu’on partage 80% de son programme tout en étant farouchement opposé au 20% restant. Pensez-vous qu’il soit possible de faire une « révolution » que 70% de l’électorat ne souhaite pas ? Bien sur que non. Pour pouvoir gouverner, il lui faudra chercher des compromis, créer des consensus… et cela suppose des concessions. Exactement ce que ses partisans récusent par avance.
Aujourd’hui, le compromis, les concessions ont mauvaise presse. De plus en plus, on réduit la démocratie au suffrage, en oubliant que le processus qui produit le texte qui sera soumis au vote est au moins aussi important que le vote lui-même. C’est ce processus qui permet d’aboutir à un texte qui non seulement recueille le vote d’une majorité, mais qui soit aussi acceptable par la minorité. La revendications de démocratie directe et de transparence absolue détruit ce processus de construction qui, presque par définition, ne peut se faire qu’entre des gens qui se connaissent bien et qui peuvent se parler franchement. De ce point de vue, le processus des « primaires » est caricatural. Aujourd’hui, chaque candidat à la candidature présente son programme, et que le meilleur gagne. Mais une fois qu’il a gagné, il lui reste à faire monter à son bord ceux qui ont soutenu les autres candidats. Ce qui implique de leur proposer des places et de modifier son programme pour aller dans leur sens. D’où cette dualité qui fait que le candidat présente un programme et une équipe pour la primaire, un second, très différent, pour la véritable élection… comment voulez-vous que les gens se retrouvent ? En fait, et je vais me répéter, on voit disparaître progressivement les lieux de parole, les « parlements » au sens original du terme. Les instances des partis sont de moins en moins des lieux de discussion, de négociation, de compromis entre les différentes sensibilités. Avec la logique des primaires, ils n’ont même plus la main sur la désignation du candidat ou la confection du programme.
Mais là où le refus du compromis atteint des limites pathologiques, c’est chez Mélenchon. En fait, il reprend le rêve de notre jeunesse, celui d’un « peuple » homogène au point que tous ses membres peuvent soutenir une même politique – la sienne, bien entendu – sans qu’aucune négociation, aucun compromis ne soit nécessaire. Il ne peut donc être question de rassemblement, mais seulement de ralliement. Seuls ceux qui acceptent sans aucune réserve la volonté du « peuple » - dont Mélenchon est seul interprète – sont admis dans le mouvement, les autres sont impitoyablement écartés. Et pour ceux qui trouvent que j’exagère, voici la réponse – transmise par un lecteur de ce blog, que je remercie au passage – faite par un dirigeant « insoumis » à la section communiste de sa ville qui souhaitait le rencontrer pour s’accorder sur l’organisation de la campagne, et dont je vous livre le texte intégral :
« Dans votre courriel du 7/12 vous (les composantes du Front de gauche de ****** (PCF, Citoyens engagés et Ensemble) nous proposez « une rencontre afin de discuter entre nous les modalités pratiques de votre soutien afin d’envisager concrètement la manière de travailler en commun aux échéances présidentielles et législatives à venir, dans le cadre d’une participation à la campagne en soutien à la candidature de Jean Luc Mélenchon ».
A la lecture de ce message et je constate que vous souhaitez vous investir dans les campagnes à venir en tant qu’organisations politiques dans le cadre d’une « coalition » électorale.
Vous n’avez donc pas saisi, je crois, que la « France insoumise » est un mouvement qui rassemble toutes sortes de réseaux et de personnes dans une libre association où chaque personne définit elle-même son degré d’implication. C’est aujourd’hui la structure la plus ouverte du paysage politique. Je sais que c’est troublant dans des structures « partidaires anciennes »qui composent « l’autre gauche » comme de la gauche traditionnelle.
Tout citoyen-ne qui se reconnaît dans les axes programmatiques du mouvement « La France Insoumise » peut en signant la « Charte des groupes d’appui » créé un groupe dont la vocation est d’agir dans son immeuble, son quartier, sa commune ou sur un plus large territoire. Les membres de ces groupes au nombre de 16 dans le [département] ont déjà depuis plusieurs mois participé à l’écriture du programme politique « L’Avenir en commun » qui a été adopté en « Convention Nationale *».
Puis dans la continuité, la « Présidentielle et les législatives ne pouvant être dissociées, le 30 novembre dernier, les Groupes d’appui existants dans chaque circonscription législative se sont réunis en assemblée citoyenne pour examiner les binômes de candidatures ayant signé la « Charte des candidat-e-s » pour les élections législatives 2017 et proposer au « Comité électoral national *» un vivier de binômes.
A ce stade de votre démarche, il ne me paraît pas opportun de nous rencontrer avant que vous ayez à titre de citoyen-ne-s et non d’organisation pris la décision de créer un ou plusieurs groupes d’appui en respectant « la charte nationale »
Nous serons éventuellement ensuite amenés à envisager la mise en place d’une plate-forme d'information afin d’éviter toute redondance dans nos actions pendant les campagnes électorales 2017. »
Il n’y a donc place pour la moindre ambiguïté. Il n’y aura aucune concession, aucune négociation, aucun compromis. Même pas une discussion. Nous avons nos règles, et ou bien vous vous y soumettez, et vous êtes dedans, ou bien vous ne vous soumettez pas, et vous êtes dehors. Et avant l’acte de soumission, il est même « inopportun » de se rencontrer.
Mais cette logique va vite rencontrer ses limites. Et ses limites, comme je l’ai dit plus haut, c’est l’incroyable diversité du peuple militant. Plus on cherchera à l’enfermer dans un modèle unique, plus on cherchera à les éloigner des traditions militantes auxquelles ils sont attachées, plus on cherchera à lui imposer de se conformer à des « chartes » venues d’en haut sans la moindre discussion, sans la moindre concertation, sans le moindre compromis, et plus le spectre de ceux qui seront d’accord pour se soumettre se réduira pour finalement ne contenir que les « purs » - qui sont rarement les meilleurs. La militarisation des « insoumis » va fatalement éloigner tous ceux qui n’ont pas envie d’être enrégimentés.
L’exemple limite que constitue Mélenchon montre combien notre société est de plus en plus saisie par la tentation de la guerre civile. La « diversité » est niée dès lors qu’elle ne concerne plus les minorités ethniques ou sexuelles, comme si la majorité n’était pas « diverse » elle aussi. Le compromis est décrié, au point que lorsqu’un parti politique ou un candidat déclare mettre de l’eau dans son vin sur telle ou telle proposition pour tenir compte de l’opinion publique on l’accuse d’opportunisme, alors qu’au contraire, on devrait louer sa capacité d’écoute des citoyens. Devant ces dérives, les progressistes doivent réaffirmer l’attachement à ce fondement de la paix civile qu’est le compromis. Oui, nous sommes des individus différents, avec des désirs différents, des expectatives différentes, des intérêts – y compris des intérêts de classe – différents et souvent contradictoires. La fonction de la politique, c’est de trouver le meilleur compromis dans un état des forces donné. Et non d’imposer aux uns la volonté, fut-elle éclairée, des autres. Il faut donc défendre et protéger les lieux où les compromis peuvent être discutés, élaborés, scellés, c'est-à-dire, des lieux de discussion (1). Dans le climat de sectarisme qui nous entoure, c’est un très vaste programme…
Finalement, la religion du rassemblement a du bon…
Descartes
(1) Vous me direz que, grâce aux réseaux sociaux, ce n’est pas ce qui manque. Le problème, c’est que pour qu’il y ait discussion il faut qu’il y ait écoute. Or, s’il est facile de trouver aujourd’hui des lieux de parole, ou l’on peut s’exprimer, il est rare de trouver des lieux où les gens écoutent…
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